La Corée du nord dément la vente d’armes à la Russie, mais affirme son droit de le faire

La Corée du Nord a nié mercredi avoir fourni des armes à la Russie, ont rapporté les médias officiels, des semaines après que les Etats-Unis ont déclaré que Moscou se tournait vers Pyongyang pour reconstituer ses stocks épuisés par l’invasion de l’Ukraine.
« Nous n’avons jamais exporté d’armes ou de munitions vers la Russie auparavant et nous n’envisageons pas d’en exporter », a déclaré un responsable du Bureau général de l’Equipement du ministère de la Défense dans un communiqué publié par l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA).
Cette déclaration intervient après que la Maison Blanche a déclaré plus tôt en septembre que la Russie achetait des obus d’artillerie et des roquettes à la Corée du Nord communiste pour les utiliser dans sa guerre en Ukraine.
« Une rumeur de trafic d’armes »
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a déclaré que les Etats-Unis pensaient que les achats « pourraient inclure littéralement des millions de cartouches, de roquettes et d’obus d’artillerie ».
Cependant, citant des renseignements américains déclassifiés, il a souligné à l’époque que les achats n’étaient pas encore terminés et que rien n’indiquait que ces armes étaient utilisées en Ukraine.
Allié de Moscou, Pyongyang, a affirmé dans le communiqué que Washington et « d’autres forces hostiles répandaient une rumeur de trafic d’armes » entre la Corée du Nord et la Russie.
« Nous avertissons les Etats-Unis de cesser de faire des remarques imprudentes », a-t-on poursuivi, tout en soulignant que la Corée du Nord conserve le droit d’exporter du matériel militaire.
La Maison Blanche a indiqué que l’achat de munitions d’artillerie au gouvernement nord-coréen isolé, ainsi qu’un accord pour acheter des drones militaires à l’Iran, ont montré que la Russie était dans une situation désespérée après des mois de sanctions économiques et technologiques occidentales visant à paralyser sa machine de guerre, rapporte bfmtv.