Les conservateurs perdent leur loyauté dans le «mur rural» d’Angleterre avec une augmentation de 16% du travail

Selon de nouveaux sondages, des pans entiers du «mur rural» des conservateurs passent au parti travailliste après des années de négligence économique.
Un sondage auprès de plus de 1 000 personnes dans les 100 circonscriptions les plus rurales d’Angleterre révèle une baisse de 18 % du soutien aux conservateurs et une augmentation de 16 % des travaillistes.
Cela place les conservateurs (41%) et les travaillistes (36%) presque au coude à coude pour les prochaines élections, selon le rapport de la Country Land & Business Association (CLA) et de Survation.
L’enquête révèle une frustration croissante à l’égard de la politique économique et de la « prime » de coût de la vie affectant les communautés rurales.
Environ 12 millions d’électeurs vivent dans des zones rurales, ce qui représente une part importante de l’économie britannique.
Les conservateurs détiennent actuellement 96 des 100 sièges les plus ruraux d’Angleterre, mais l’application de cette tendance aux résultats de 2019 leur ferait perdre 20 sièges en 2024.
Cela inclut les goûts du nord-est du Somerset et de Sherwood – de grandes circonscriptions rurales – qui incomberaient aux travaillistes.
Et des régions comme le sud-ouest de Surrey, qui est conservateur depuis 1983, tomberaient aux mains des libéraux démocrates.
Malgré le lien historique entre les conservateurs et l’Angleterre rurale, seuls 36 % des personnes interrogées ont convenu que les conservateurs « comprennent et respectent les communautés rurales et le mode de vie rural », suivis de près par les travaillistes à 31 %.
La majorité des répondants (69 %) ont convenu que le gouvernement n’en faisait pas assez pour lutter contre la crise du coût de la vie dans les zones rurales.
Et un tiers (33%) ont déclaré que les pressions du coût de la vie affectent davantage les campagnes que les zones urbaines.
Parmi les partis politiques auxquels on fait le plus confiance pour stimuler la croissance économique dans les zones rurales, entre les conservateurs, les travaillistes et les libéraux démocrates, le plus grand groupe de répondants (34 %) a répondu « ne sait pas ».
La découverte suggère que des gains pourraient être remportés par toute partie qui propose un plan de croissance ambitieux pour la campagne.
Mark Tufnell, président de la CLA, a averti que tout parti qui voudrait « traiter la campagne comme un musée sera puni ».
« Ces dernières années, nous avons vu à quelle vitesse les communautés qui se sentent laissées pour compte peuvent réécrire la carte électorale. En 2024, ce pourrait être le tour de la campagne », a-t-il déclaré.
« Il y a une vérité toute simple : aucun parti politique n’a pour l’instant montré qu’il comprend, et encore moins partage, les aspirations des communautés rurales. »
M. Tufnell a averti que le régime de planification « obsolète » freinait les entreprises rurales, ainsi que le manque de logements abordables qui « chassa les familles ».
Pendant ce temps, l’infrastructure obsolète limitait le potentiel des entrepreneurs, ce qui avait « un impact dévastateur ».
« Toute partie qui souhaite développer un plan solide et ambitieux pour l’économie rurale obtiendra un soutien important », a-t-il ajouté.
Le sondage montre également un manque de confiance généralisé dans le gouvernement local, 55 % déclarant qu’ils ne font pas confiance au gouvernement local pour faciliter la croissance économique.
Près de la moitié (47%) ont déclaré que les autorités locales « ne comprennent pas les besoins des personnes vivant à la campagne ».
Le rapport révèle également un fort appétit pour la planification et la réforme du logement, 44 % déclarant qu’ils soutiendraient la construction de plus de maisons dans leurs communautés.
Et un peu moins de la moitié (44%) ont convenu que la réforme du système de planification aiderait à stimuler la croissance des économies rurales.
Le sondage intervient après que l’APPG pour Rural Powerhouse a publié un rapport révélant comment la négligence du gouvernement a créé une «prime rurale» au coût de la vie.
Les députés ont constaté qu’une pénurie de logements abordables, une infrastructure électrique inadéquate et une mauvaise connectivité ont laissé les zones rurales dépenser 20% de plus pour des articles comme le carburant, malgré des salaires inférieurs de 7,5% à ceux des zones urbaines.