Près d’1 station-service française sur 3 en panne d’au moins un carburant

Paris
CNN
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Quelque 28,5% – près d’un tiers – des stations-service de France métropolitaine sont en rupture de stock d’au moins un carburant, a déclaré vendredi à la presse la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
En région parisienne Ile de France, ce chiffre est à 25,5% vendredi, contre 31,7% hier, a-t-elle ajouté.
Une source du bureau du Premier ministre français a accusé vendredi les longues files d’attente et les stocks épuisés dans les stations-service françaises cette semaine d’achats de panique, plutôt que de simples problèmes d’approvisionnement.
Ceci malgré le fait que les compagnies gazières ont fourni une augmentation de 30 à 50 % de l’approvisionnement en gaz aux pompes cette semaine, par rapport à une semaine normale, a indiqué la source.
Des sources du cabinet du Premier ministre et du ministère de la Transition énergétique ont indiqué que, cette semaine, la demande à la pompe à essence avait été supérieure d’au moins 20% à la normale.
Les sources ont ajouté que une fois la grève terminéeil faudra une ou deux semaines pour que la production de la raffinerie et la situation logistique en France reviennent à la normale.
Plus tôt cette semaine, le gouvernement français a commandé du personnel dans une raffinerie d’ExxonMobil en Normandie pour reprendre le travail, une étape très inhabituelle.
Entre-temps, vendredi, le géant français de l’énergie TotalEnergies a conclu un accord avec deux syndicats français, la CFE-CGC et la CFDT, pour augmenter les salaires pour 2023.
Mais la grève se poursuit dans quatre des sept raffineries en France. L’ensemble de ces quatre sites est exploité par TotalEnergies.
Le syndicat CGT – l’un des plus importants du pays – a refusé d’accepter l’offre de Total, le secrétaire CGT du Comité européen TotalEnergies, Thierry Defresne, appelant vendredi à une action revendicative plus large le 18 octobre.
La CGT a demandé une augmentation de salaire de 10% pour les ouvriers.
Selon les termes de l’accord conclu avec deux autres syndicats, TotalEnergies accordera une augmentation de salaire de 7% pour 2023, a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
L’accord prévoit une augmentation de salaire pour tous les salariés ainsi qu’une prime équivalant à un mois de salaire.
Mais le syndicat CGT s’est engagé à poursuivre la grève après avoir quitté les négociations avec le chef du syndicat appelant les travailleurs d’autres secteurs à se joindre à une grève plus large le mardi 18 octobre.
– Pierre Bairin et Renée Bertini de CNN à Paris ont également contribué à cette histoire