Réunion d’information sur la mission syrienne d’évaluation des récoltes et de la sécurité alimentaire à Amman


Réunion d’information sur la mission syrienne d’évaluation des récoltes et de la sécurité alimentaire à Amman
Ont participé à la réunion des représentants de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), du Département britannique pour le développement international (DFID), de l’Agence suisse pour le développement et la coopération (SDC), de l’Agence suédoise de développement international (SIDA), de la Communauté européenne Humanitaire (ECHO) et les ambassades du Japon, d’Allemagne, d’Australie et du Brésil.
La Mission a estimé que la production actuelle de blé est d’environ 2,4 millions de tonnes, soit 40 pour cent de moins que la récolte annuelle moyenne de plus de 4 millions de tonnes avant la crise et 15 pour cent de moins que la récolte réduite de 2011/2012. Les pertes avant et après récolte devraient être supérieures à la moyenne cette année en raison de la disponibilité réduite du matériel de récolte et des installations de stockage. La Mission prévoit des besoins d’importation de blé de 1,5 million et un déficit de 477 000 tonnes pour 2013/14.
« À moins qu’ils ne soient traités de toute urgence, ces problèmes ont le potentiel d’aggraver la crise en Syrie », a souligné Francesco Del Re, conseiller technique principal de la FAO en Syrie, qui a également mentionné que le soutien à la campagne de semis de blé de 2013 sera un tournant pour la Syrie. sécurité alimentaire en Syrie étant donné les deux années consécutives de récoltes de blé inférieures à la moyenne.
La baisse de la production de blé, ainsi que la situation du secteur de l’élevage – avec des pertes allant jusqu’à 50 % – et l’effondrement des services vétérinaires syriens restent parmi les principales préoccupations de la FAO.
Le bétail fournit une source continue d’aliments riches en nutriments tels que la viande, le lait et les œufs et un revenu stable aux familles rurales pauvres. Les animaux mal nourris sont plus vulnérables aux maladies. Un financement est nécessaire de toute urgence pour fournir à davantage de familles des aliments pour animaux et des fournitures vétérinaires et pour soutenir les programmes régionaux de lutte contre les maladies transfrontalières. Parmi les principaux moteurs de l’insécurité alimentaire des ménages en Syrie, Byron Ponce-Segura, coordinateur régional des évaluations pour le PAM, a souligné le déplacement massif de population, la perturbation de la production agricole, le chômage, les sanctions économiques, la dépréciation de la monnaie et les prix élevés des denrées alimentaires et du carburant.
« Les ménages ont vraiment du mal à faire face à la situation. En raison des prix élevés des denrées alimentaires, nous assistons à un changement choquant dans la diversité et la quantité de consommation », a-t-il déclaré. « Un autre mécanisme d’adaptation consiste à réduire le nombre de repas par jour et, en même temps, à consommer des aliments moins chers, ce qui a un impact sur la situation nutritionnelle des plus vulnérables. Quatre millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire, et pour beaucoup d’entre elles, c’est tout ce sur quoi elles peuvent compter. La FAO a lancé en juin 2013 un appel urgent de 41,7 millions de dollars pour venir en aide à 768 000 personnes en Syrie. Jusqu’à présent, seuls 3,3 millions de dollars, soit moins de 10 %, ont été reçus. Les fonds sont nécessaires pour les semences, les engrais et les fournitures vétérinaires ainsi que pour les programmes de soutien aux moyens de subsistance. Le financement devrait être obtenu le plus tôt possible afin de fournir aux agriculteurs des engrais et des semences à planter en octobre.
Le PAM cherche à collecter plus de 27 millions de dollars chaque semaine pour répondre aux besoins alimentaires des personnes touchées par le conflit à la fois en Syrie et dans les pays voisins. Dans le cadre du Plan révisé d’aide humanitaire pour la Syrie (SHARP), les besoins du PAM pour ses seules opérations à l’intérieur de la Syrie jusqu’à la fin de 2013 s’élevaient à 490 millions de dollars. Pour la période de juillet à septembre, l’opération du PAM en Syrie ne dispose que de 48 pour cent de ressources.