Le Burkina Faso se classe au 4ᵉ rang des producteurs d’or en Afrique (2023), derrière le Ghana, le Mali et l’Afrique du Sud, avec plus de 57 tonnes produites.
L’exploitation industrielle de l’or a véritablement débuté au début des années 2000, avec une forte intensification à partir de 2008. La production est passée de moins d’une tonne à plus de 60 tonnes en l’espace de deux décennies.
Une ascension fulgurante parmi les géants africains de l’or
L’or représente la colonne vertébrale de l’économie du Burkina Faso, contribuant à environ 14 % du PIB et représentant près de 75 % des recettes d’exportation.
Avec une hausse de plus de 25 % du prix de l’or entre 2023 et 2024, le gouvernement burkinabè voit une occasion unique de maximiser ses retombées économiques, entraînant des changements majeurs dans les prévisions du marché de l’or.
Le pays a engagé une stratégie de nationalisation de son secteur minier, avec pour objectif de reprendre le contrôle de ses ressources aurifères. Au cœur de cette politique figure la Société de Participation Minière du Burkina (SOPAMIB), entreprise publique créée par le code minier révisé de 2023.
Raffiner sur place pour mieux maîtriser ses richesses
Depuis 2023, les autorités de la transition du Burkina Faso ont officiellement lancé, à Ouagadougou, les travaux de construction de la première raffinerie d’or du pays.
Lors de la cérémonie, le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a affirmé : « Il n’est plus question pour nous d’amener notre or à l’extérieur pour le raffiner. »
Il a ajouté que l’or serait désormais raffiné sur place, et que les autorités connaissent désormais la teneur réelle de l’or brut extrait, ce qu’il a jugé très important.