La diplomatie française a convoqué à Paris l’ambassadrice d’Italie, Emanuela D’Alessandro, à la suite de propos jugés « inacceptables » du vice-Premier ministre italien Matteo Salvini.
Ce dernier avait réagi à l’idée évoquée par Emmanuel Macron d’un déploiement de troupes européennes en Ukraine, en lançant ironiquement que le président français n’avait qu’à « y aller lui-même, casque sur la tête et fusil à la main ».
Selon Reuters, Paris a dénoncé une atteinte au « climat de confiance » entre les deux pays, pourtant engagés récemment dans une coopération renforcée sur le soutien à Kyiv.

Des visions divergentes en Europe
Cette polémique s’inscrit dans un débat plus large sur le rôle des Européens face au conflit. Tandis que la France et le Royaume-Uni défendent la possibilité d’un engagement militaire multinational, l’Italie et sa cheffe de gouvernement, Giorgia Meloni, s’y opposent fermement.
D’après The Guardian, Londres explore néanmoins une contribution limitée, centrée sur la défense aérienne et maritime, sans présence sur la ligne de front.
En Allemagne, rapporte Reuters, certaines voix militaires insistent sur la nécessité d’un effort européen crédible si l’option venait à être retenue.
Paris et Rome, partenaires mais divisés sur l’Ukraine
Pour la France, cette convocation vise avant tout à fixer des limites claires dans les échanges publics, tout en évitant de compromettre la coordination stratégique avec Rome.
Cette convocation illustre la fragilité des relations franco-italiennes, marquées par des tensions récurrentes malgré des coopérations affichées, notamment sur le dossier ukrainien.
Elle souligne la volonté de Paris de rappeler les limites du discours politique, tout en préservant un minimum de coordination stratégique avec Rome.

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