La décision américaine de refuser des visas aux représentants palestiniens pour l’Assemblée générale de l’ONU suscite la colère de Ramallah, qui invoque le droit international et appelle Washington à revenir sur sa position.
Décision contestée
Le département d’État américain a confirmé le rejet et la révocation des visas des membres de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de l’Autorité palestinienne (AP) avant la prochaine Assemblée générale de l’ONU.
Selon Washington, cette mesure vise à sanctionner le « non-respect des engagements » palestiniens et leur responsabilité dans « l’échec des perspectives de paix », considérées comme contraires aux intérêts de sécurité nationale des États-Unis.
Réaction palestinienne
La présidence palestinienne, citée par l’agence de presse officielle WAFA, a exprimé son « profond regret et étonnement » face à cette décision. Elle estime qu’elle contrevient clairement au droit international et à l’Accord sur les sièges des Nations unies, qui garantit la participation des délégations.
Le vice-président palestinien Hussein al-Sheikh a également exhorté Washington à « reconsidérer et inverser » sa décision. « Cette décision est contraire au droit international et aux règles et lois sur les sièges », a-t-il écrit sur X, le vendredi 29 août 2025. Il rappelle que la Palestine est membre observateur de l’ONU et respecte ses engagements internationaux.
Enjeu à l’ONU
Malgré ce refus, la mission palestinienne auprès des Nations unies bénéficiera de dérogations spécifiques prévues par l’Accord sur les sièges.
La session de septembre pourrait voir s’intensifier le soutien international en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien. Cette controverse place encore davantage la question palestinienne au cœur des tensions diplomatiques à New York.
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