Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé la mobilisation de 25 000 soldats pour défendre la souveraineté nationale face au déploiement naval américain. Washington menace d’abattre les avions vénézuéliens jugés hostiles et envisage des frappes contre des cibles liées au narcotrafic.
Venezuela : un déploiement massif face aux menaces américaines
« J’ai ordonné le déploiement de 25 000 hommes et femmes de notre glorieuse Force armée nationale bolivarienne (FANB) », a déclaré Nicolas Maduro dans un message publié sur les réseaux sociaux, ce dimanche 7 septembre 2025.
Les troupes seront positionnées dans la « Zone binationale de Paix », le long de la frontière avec la Colombie, mais aussi sur la façade caribéenne où se trouvent les raffineries de pétrole, et dans le Delta Amacuro, limitrophe du Guyana.
De son côté, le président américain Donald Trump a prévenu qu’il n’hésiterait pas à cibler les avions vénézuéliens représentant une menace pour la flotte américaine. La Maison-Blanche qualifie son opération militaire dans la région de mission « anti-drogue ».
Des sources de l’administration américaine indiquent qu’« elles n’écartent pas des attaques sur le territoire vénézuélien contre des installations attribuées à des cartels de drogue ».
Une armée renforcée par les miliciens
Le Venezuela dispose de 123 000 militaires réguliers, auxquels s’ajoutent 220 000 miliciens appelés à être mobilisés prochainement. Le ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, a confirmé « un renfort spécial supplémentaire au déploiement existant » de 10 000 militaires, suivis de 15 000 autres.
Selon Maduro, « cette mobilisation a pour objectif principal la défense de la souveraineté nationale, la sécurité du pays et la lutte pour la paix ».
La montée des tensions entre Caracas et Washington marque un nouvel épisode de confrontation militaire et politique. Entre mobilisation nationale et pressions extérieures, le Venezuela cherche à afficher sa détermination face à une puissance américaine qui ne cache pas ses menaces.
