Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré, jeudi 23 octobre 2025, que Moscou répondrait « avec sérieux » à toute attaque menée contre son territoire à l’aide de missiles Tomahawk. Cette mise en garde intervient alors que l’Ukraine a officiellement demandé aux États-Unis la livraison de ces armes de longue portée, fabriquées par le groupe américain Raytheon.
Une ligne rouge posée par le Kremlin
Lors d’une conférence de presse à Moscou, Vladimir Poutine a été interrogé sur les propos du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, relatifs à l’usage possible de missiles Tomahawk contre la Russie. Le dirigeant russe a qualifié ce scénario d’« acte d’escalade » et a averti que la réponse de son pays serait « très sérieuse ».
Selon TelesurTV (23 oct. 2025), le Kremlin considère cette demande d’armement comme un tournant dangereux du conflit et une tentative de tester la ligne rouge fixée par Moscou depuis 2022.

Washington temporise sur la livraison d’armes
De son côté, le président américain, Donald Trump, a rappelé que l’emploi de missiles Tomahawk exige « au moins six mois de formation ». Il a précisé que les forces armées des États-Unis ne formeraient pas de militaires étrangers à leur usage et n’avaient pas l’intention de transférer cette capacité opérationnelle à un autre pays.
Le 6 octobre, Trump avait admis ne pas exclure complètement la livraison de missiles à Kiev, mais, le 12 octobre, il a jugé qu’une telle décision « pourrait être interprétée comme un acte d’agression ». Il a ajouté qu’il en discuterait avec les autorités russes pour « éviter tout malentendu stratégique ».
D’après la même source, la Maison-Blanche cherche un équilibre entre le soutien militaire à l’Ukraine et la prévention d’une confrontation directe avec la Russie.
Un nouvel obstacle dans les relations russo-américaines
À Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a mis en garde contre les conséquences d’un transfert de missiles Tomahawk, estimant qu’il « affecterait gravement » les relations bilatérales. Il a rappelé que « aucune arme occidentale ne peut, à elle seule, changer le cours du conflit ».
Plusieurs observateurs notent que cet épisode illustre la fragilité du dialogue stratégique entre Washington et Moscou, déjà affaibli par les sanctions, les rivalités énergétiques et les incidents diplomatiques. Le risque d’une escalade durable reste au cœur des préoccupations internationales.
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