Plusieurs mouvements civiques guinéens appellent à une grève générale et à des actions de désobéissance civile pour exiger la vérité électorale, la libération des prisonniers politiques et la fin de ce qu’ils décrivent comme une dérive autoritaire. Leur communiqué vise à mobiliser la population face à la crise politique déclenchée après les élections du 23 novembre.
Un appel à la “désobéissance civile” face à la crise
Dans un communiqué conjoint, le mouvement Frente Popular, le Movimento Revolucionário Po di Terra et le Firkidja di Pubis estiment qu’il est « temps de prendre une position ferme » pour défendre la volonté populaire, accusant le président déchu Umaro Sissoco Embaló et le Haut Commandement militaire d’avoir « trahi le peuple guinéen », rapporte DW.
Les organisations réclament quatre mesures : la restauration de la vérité électorale, le rétablissement de l’ordre constitutionnel, la libération des prisonniers politiques et la « fin de la dictature sissoquiste ». Elles appellent la population à adhérer massivement à la grève générale, présentée comme « un cri d’unité ».
Guinée-Bissau : un processus électoral interrompu
Les élections du 23 novembre, tenues sans la participation du PAIGC et de Domingos Simões Pereira, sont au cœur de la crise. Le candidat Fernando Dias da Costa a revendiqué sa victoire, mais le processus a été interrompu après la prise de pouvoir par les militaires, condamnée internationalement.
L’opposition accuse l’armée d’avoir empêché la publication des résultats prévue le 27 novembre, ce qui pourrait entraîner une intensification des mobilisations et une pression diplomatique renforcée sur Bissau.
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