Le Niger a annoncé la mise en vente internationale de l’uranium produit par la Somaïr, nationalisée en juin 2025, marquant une rupture totale avec plusieurs décennies de domination française sur le secteur. Niamey revendique désormais son droit souverain de choisir ses partenaires dans un marché stratégique et hautement géopolitique.
Une mise sur le marché malgré les pressions internationales
Le 30 novembre, le Niger a officialisé la commercialisation à l’international de l’uranium extrait par la Somaïr, ancienne filiale d’Orano, nationalisée après plus de 50 ans de contrôle français. Selon Télé Sahel, le président Abdourahamane Tiani a affirmé le « droit légitime du Niger de disposer de ses richesses naturelles ».
La Somaïr, qui appartenait à 63,4 % à Orano avant sa nationalisation, dispose actuellement d’environ 1 300 tonnes d’uranium, évaluées à près de 250 millions d’euros. Malgré une décision judiciaire internationale demandant au Niger de ne pas exporter ce stock, des médias régionaux évoquent un convoi de 1 000 tonnes, parti d’Arlit vers le port de Lomé via le Burkina Faso — une information non confirmée, rapporte le média russe RT.
Bras de fer avec Orano et nouveaux partenaires
Cette décision s’inscrit dans un bras de fer prolongé entre Niamey et Orano, déjà dépossédé en décembre 2024 du contrôle de ses filiales (Somaïr, Cominak, Imouraren).
Le Niger, qui représente 4,7 % de la production mondiale d’uranium naturel selon Euratom, explore désormais de nouveaux partenariats, notamment avec la Russie et l’Iran. La mise sur le marché international de son uranium pourrait redéfinir les équilibres régionaux et relancer des tensions juridiques autour des arbitrages engagés par Orano.
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