En visite au Burkina Faso, une délégation d’Afro-descendants de l’Institut pour le Développement de la Diaspora Africaine (ADDI) a été accueillie par le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, qui a salué un « retour symbolique » sur la terre-mère, porteur d’un message d’unité et de souveraineté, a rapporté l’Agence d’information du Burkina (AIB).
Un retour symbolique et spirituel
Le ministre Karamoko Jean Marie Traoré a estimé que la venue des Afro-descendants à Ouagadougou marque « le renouement du lien que les tempêtes de l’histoire avaient tenté d’effacer, mais qui n’a jamais disparu des cœurs ».
« Vous retrouvez une part de vous-mêmes », a-t-il déclaré ce lundi 27 octobre 2025, soulignant que ce retour est un devoir de mémoire et un acte de souveraineté spirituelle. Selon lui, pour le président Ibrahim Traoré, la diaspora africaine demeure « un pilier essentiel du panafricanisme rénové », rassemblant « les fils dispersés d’un même peuple autour d’une mission commune, la reconquête de notre dignité et de notre destin collectif ».
La diaspora salue la dignité du peuple burkinabè
La présidente de l’ADDI, Arikana Chihombori, a expliqué le choix du Burkina Faso : « Nous voulons notre liberté, et le Capitaine Ibrahim Traoré est le symbole de cette liberté et de cette délivrance. »
Elle a ajouté : « Par notre présence, nous voulons exprimer notre amour et notre solidarité envers le peuple du Burkina Faso, symbole de dignité et de résistance », rapporte l’AIB.
Poursuivant son intervention, elle a affirmé que les Afro-descendants reconnaissent au peuple burkinabè un rôle exemplaire dans la défense de la dignité africaine. Elle a souligné que cette visite symbolise « la capacité du continent à se lever, se défendre et réussir par lui-même », marquant ainsi un hommage à la résistance et à la fierté « du Burkina Faso ».

Placée sous le thème « L’Afrique avant la colonisation : la gloire précoloniale et la destruction culturelle », la conférence inaugurale ouvre une série d’activités jusqu’au 8 novembre 2025. Cette rencontre illustre la volonté du Burkina Faso de consolider les liens historiques et spirituels entre le continent et sa diaspora.
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