Au Ghana, l’or d’Ahafo brille… mais à qui profite-t-il ?

Mine d’or à ciel ouvert au Ghana avec drapeau ghanéen au premier plan.

En 2024, la mine d’Ahafo, située au Ghana, est devenue la première mine d’or d’Afrique, avec 798 000 onces extraites. La production prévue pour 2025 est d’environ 670 000 onces, selon l’entreprise.

Exploitée majoritairement par l’Américain Newmont (90 %, le Ghana détient 10 %), elle surpasse les géants Loulo-Gounkoto (Mali) et Kibali (RD Congo).

Le site d’Ahafo a produit 402 000 onces au premier semestre 2025, soit une hausse de 7 % par rapport à la même période en 2024.

Sahel Intelligence, 2019

Croissance promise, richesse perdue

À première vue, on pourrait se réjouir que le Ghana batte des records, les exportations aurifères explosent, et les rapports officiels annoncent une « croissance ». Mais quelle croissance réelle si l’essentiel de la valeur part à l’étranger ?

Toujours en 2024, le Ghana a battu son record national de production aurifère (environ 4,8 millions d’onces) et devrait atteindre entre 4,4 et 5,1 millions d’onces en 2025, grâce notamment à l’apport d’Ahafo South et à l’émergence de nouveaux sites comme Namdini.

L’histoire d’Ahafo reflète celle de nombreuses mines africaines : l’or est extrait localement, mais les profits s’envolent.

Le pays hôte reste dépendant, ne recevant que des miettes. Même en tentant de transformer sur place, le pays se heurte à un système qui maintient l’Afrique au rang de simple fournisseur de matières premières.

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