Un black-out est une forme d’amnésie temporaire liée à une consommation excessive d’alcool. Contrairement à une perte de conscience, la personne continue d’interagir normalement, mais ne conserve aucun souvenir de ce qu’elle a fait. On distingue deux types principaux :
- Le black-out fragmentaire, où des souvenirs partiels peuvent être retrouvés grâce à des indices ou des rappels.
- Le black-out en bloc, où la perte de mémoire est totale sur une période définie, sans aucune possibilité de récupération.
L’alcool agit comme un dépresseur du système nerveux central, altérant en particulier l’activité de l’hippocampe, une région essentielle à la formation des souvenirs.
Cette perturbation empêche l’encodage des nouvelles informations, expliquant l’amnésie qui survient pendant un black-out. Ce phénomène est surtout observé chez les jeunes adultes.
Pourquoi les femmes et les adolescentes sont-elles plus à risque ?
Les femmes sont biologiquement plus sensibles aux effets de l’alcool : elles possèdent un volume d’eau corporel plus faible, un taux de graisse plus élevé et une enzyme ADH moins active, ce qui ralentit la dégradation de l’alcool.
Chez les adolescentes, la plasticité cérébrale encore en développement et une tolérance réduite augmentent le risque de dommages.
Dès 3 à 5 verres, des niveaux critiques d’alcoolémie peuvent être atteints, avec des conséquences graves : pertes de mémoire, désinhibition, comportements à risque.
Des effets durables sur la mémoire et la cognition
Les black-outs ne sont pas anodins. Ils peuvent perturber durablement les fonctions cognitives, notamment la mémoire, l’apprentissage et la reconnaissance faciale.
Ce phénomène est particulièrement préoccupant chez les jeunes femmes, qui présentent une vulnérabilité accrue aux effets neurotoxiques de l’alcool.
La répétition de ces épisodes peut nuire au développement cérébral et aggraver les troubles de santé mentale.