Bénin : Boni Yayi accuse Patrice Talon d’étouffer l’opposition

Au Bénin, l’ancien Président Thomas Boni Yayi accuse Patrice Talon de vouloir éliminer toute opposition à l’approche de la présidentielle de 2026. Selon lui, le pouvoir chercherait à verrouiller le jeu politique après l’exclusion de son parti, Les Démocrates (LD).

Boni Yayi dénonce une exclusion politique

Dans une vidéo publiée le 28 octobre 2025, Thomas Boni Yayi affirme que le Président Patrice Talon « ne veut plus d’opposition » au Bénin. Il dénonce une exclusion systématique des forces adverses depuis 2016 et affirme que le rejet de la candidature de Me Renaud Agbodjo par la Cour constitutionnelle confirme cette stratégie.

L’ancien Président évoque un entretien privé avec Patrice Talon le 24 octobre, au cours duquel il aurait constaté un « renoncement » aux principes démocratiques. Selon Afrik.com, Boni Yayi accuse également le pouvoir de tenter de débaucher des cadres et députés de son parti pour l’affaiblir avant l’échéance électorale.

Réactions et montée des tensions avant 2026

Le gouvernement a balayé ces accusations, qualifiant les déclarations de Boni Yayi de « pathétiques ». Le porte-parole, Wilfried Houngbédji, estime que l’opposant cherche à créer une crise politique pour se repositionner.
À moins d’un an de la présidentielle, les tensions entre la majorité et Les Démocrates ravivent le débat sur l’état de la démocratie béninoise.
Boni Yayi appelle à un dialogue national pour éviter, selon ses mots, « une crise politique, démocratique et électorale », a indiqué la même source.

Le 28 octobre, Kemi Seba, président de l’ONG Urgences panafricanistes, a également réagi à l’exclusion du parti Les Démocrates. Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, il affirme que cette décision constitue « une opportunité historique pour l’opposition » et appelle à une union non violente de toutes les forces contestataires — mouvements panafricanistes, syndicats, partis politiques et société civile — afin de « faire vaciller » ce qu’il qualifie de système de gouvernance autoritaire.

Il accuse directement le Président Patrice Talon de vouloir « humilier constamment l’opposition » et estime que la présidentielle ne pourra être réellement démocratique qu’à condition de mettre fin à cette logique d’exclusion avant 2026.

L’exclusion du parti LD révèle un climat politique tendu à l’approche de la présidentielle de 2026. Entre accusations et démentis, la question demeure : les institutions permettront-elles une élection réellement ouverte ?

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