Ghana-Burkina : un pipeline stratégique pour l’indépendance énergétique

Pipeline avec les drapeaux du Ghana et du Burkina Faso.

Lors d’une conférence le 16 juillet 2025, John Jinapor, le ministre ghanéen de l’Énergie et de la Transition verte, a déclaré que son pays travaille à l’extension d’un pipeline vers le Burkina Faso.

Cette stratégie vise à faire du Ghana un centre névralgique, permettant au Burkina Faso de s’approvisionner en produits pétroliers directement, en réduisant sa dépendance aux importations via d’autres routes.

« Nous travaillons déjà à l’extension d’un pipeline du Ghana au Burkina Faso. Cela fera du Ghana le principal hub pour que le Burkina s’approvisionne en produits pétroliers », a-t-il déclaré.

Ce projet s’inscrit dans un contexte où plusieurs pays sahéliens, dont le Burkina Faso, cherchent à sécuriser leurs approvisionnements en carburant face à l’instabilité croissante des routes commerciales en Afrique de l’Ouest.

Infrastructures et soutien financier en place

Il est intéressant de savoir que le Ghana dispose déjà d’infrastructures stratégiques, notamment via BOST (Bulk Oil Storage and Transportation Company), qui gère les stocks pétroliers et les réseaux logistiques.

Le 2 juillet 2025, la Banque du Ghana a injecté 20 millions de dollars dans le secteur pétrolier afin de renforcer la disponibilité du carburant.

À long terme, l’extension de ce pipeline pourrait non seulement renforcer les liens économiques bilatéraux entre Accra et Ouagadougou, mais aussi poser les bases d’un marché énergétique régional plus intégré, en dehors des mécanismes traditionnels de la CEDEAO.

Avec l’extension de son pipeline jusqu’à la frontière burkinabè, le Ghana entend s’imposer comme principal fournisseur de carburant pour le Burkina Faso, selon le ministre John Jinapor.

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