Dans une déclaration relayée le 28 juillet 2025 par le média russe RT, lors du Forum “Territoire des Sens”, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a salué les relations de longue date entre la Russie et la Corée du Nord, les qualifiant de “fraternelles et militaires”.
Cette prise de position s’inscrit dans la vision d’un monde multipolaire prônée par Moscou. Pour Lavrov, la Corée du Nord est un partenaire stratégique en Asie.
« Notre allié le plus proche à l’Ouest est la République de Biélorussie. À l’Est, c’est la République Populaire Démocratique de Corée, avec laquelle nous sommes liés par des décennies de liens militaires fraternels », a-t-il affirmé.
Une alliance consolidée par les conflits récents
Lavrov a rappelé que Moscou avait aidé Pyongyang à obtenir son indépendance, et que la Corée du Nord a envoyé des troupes pour soutenir les forces russes dans la région de Kursk, lors du conflit avec l’Ukraine.
Il a souligné que cet échange militaire témoigne de l’alliance durable et renforcée entre les deux pays.
Selon lui, cette coopération illustre la profondeur des relations bilatérales dans un contexte de bouleversements géopolitiques.
L’Eurasie au cœur de l’ordre multipolaire
Lavrov a inscrit la Corée du Nord, aux côtés de la Chine, de l’Inde, de la Turquie et de l’Iran, dans le groupe des « grandes civilisations eurasiatiques » qui participent à la construction d’un monde multipolaire, irréversible et objectif, selon ses mots.
Il a également dénoncé l’escalade militaire américaine en Asie du Nord-Est, notamment les exercices conjoints entre les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon, qu’il juge de plus en plus dangereux à cause de la présence de « composantes nucléaires ».
Enfin, Lavrov a réaffirmé que la Russie s’appuie sur des alliances solides, comme celle avec la Corée du Nord, pour faire face à l’unipolarité occidentale.
Il a cité l’accord de défense signé avec Pyongyang en juin 2024 et l’envoi de troupes nord-coréennes à Kursk comme preuves concrètes de cette coopération renforcée.
L’intervention de Sergey Lavrov met en lumière plusieurs éléments qui structurent l’alliance stratégique entre la Russie et la Corée du Nord :
- Des liens historiques et fraternels unissant les deux pays depuis des décennies.
- Un soutien militaire concret, illustré par l’envoi de troupes nord-coréennes à Kursk.
- Une vision partagée d’un monde multipolaire, en opposition à l’unipolarité occidentale.
- Une dénonciation commune des provocations américaines, notamment en Asie du Nord-Est.
- Un accord de défense bilatéral signé en 2024, consolidant leur partenariat sur le long terme.