Le 30 octobre 2025, plusieurs organisations de la société civile en Tanzanie ont demandé l’annulation des élections générales, affirmant que le scrutin n’était ni libre ni compétitif. L’exclusion des principaux candidats de l’opposition a déclenché de vastes manifestations réprimées par les forces de sécurité.
Tanzanie : Répression après le vote
Au lendemain du vote, la police de Dar es Salaam a dispersé des manifestants à coups de gaz lacrymogène et de tirs en l’air, malgré un couvre-feu nocturne. Les protestataires ont occupé les rues pour dénoncer une élection « prédéterminée » et accusent le gouvernement de la présidente Samia Suluhu Hassan de réprimer l’opposition. Plusieurs quartiers — Mbagala, Gongo la Mboto et Kiluvya — ont été le théâtre d’affrontements.
Le militant des droits humains Tito Magoti a déclaré avoir reçu des informations faisant état d’au moins cinq morts, tandis qu’une source diplomatique évoque jusqu’à dix décès rien qu’à Dar es Salaam, nous a appris le journal Capital FM. La télévision publique a pourtant commencé à diffuser des résultats donnant Hassan largement en tête.
Internet coupé et aéroports fermés
Les perturbations ont affecté le trafic aérien : certains vols internationaux ont été annulés et les aéroports d’Arusha et du Kilimandjaro ont été fermés. Malgré les coupures d’internet et la répression, des groupes de manifestants organisés via l’application Zello envisagent de nouvelles actions.
Selon Magoti, le pays assiste à un changement sociopolitique : des citoyens traditionnellement perçus comme non-confrontateurs « deviennent acteurs de leur destin ».



