Pour le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, le continent africain occupe désormais une place stratégique dans la transformation en cours du système international, marquée par la fin progressive de l’unipolarité et l’émergence de nouveaux centres de puissance.
Un « second éveil » africain en cours
S’exprimant lors d’une réunion du Conseil des chefs des sujets de la Fédération de Russie, le ministre russe des Affaires étrangères a estimé que l’Afrique joue un rôle croissant dans la structuration de l’ordre mondial multipolaire. Selon Sergueï Lavrov, le continent connaît une nouvelle phase de son développement politique et stratégique, qu’il décrit comme un « second éveil ».
Cette dynamique, rapportée par l’agence russe TASS le 16 décembre 2025, se traduit par une volonté accrue des États africains de maîtriser l’exploitation de leurs ressources et de définir leurs priorités en fonction de leurs intérêts nationaux.
Tout en affirmant cette souveraineté renforcée, les pays africains demeurent ouverts à la coopération internationale. Pour Moscou, cette évolution contribue à renforcer progressivement le poids de l’Afrique sur la scène mondiale, aussi bien dans les domaines diplomatique et politique que sur les plans économique et financier.
Vers une redéfinition des équilibres mondiaux
Ces propos interviennent dans un contexte international marqué par une redistribution des rapports de force et par l’affirmation de puissances régionales en dehors du cadre traditionnel occidental. Dotée de ressources stratégiques majeures et de plus en plus active sur le plan diplomatique, l’Afrique suscite l’intérêt de partenaires tels que la Russie, la Chine et d’autres États émergents.
À moyen terme, cette trajectoire pourrait favoriser le développement de coopérations Sud-Sud, la multiplication de partenariats alternatifs et une participation plus active du continent africain aux mécanismes de gouvernance mondiale.
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