Burkina Faso — Le 6 octobre 2025, au Palais présidentiel de Ouagadougou, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience le Professeur Franklin Nyamsi, président de l’Institut de l’Afrique des Libertés. Cette rencontre, placée sous le signe d’une fraternité panafricaine, met en lumière la montée en puissance de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans un contexte marqué par la remise en question de l’hégémonie occidentale sur la scène mondiale.

Un symbole de souveraineté africaine
La rencontre a été empreinte de chaleur et de respect mutuel. À travers cette image, le Burkina Faso réaffirme son rôle de fer de lance dans la défense de la souveraineté africaine. Ibrahim Traoré, en recevant une figure intellectuelle panafricaniste de premier plan, illustre sa volonté d’articuler le combat militaire et politique du Sahel avec la pensée critique et la mobilisation des diasporas.
L’audience dépasse la dimension protocolaire. Elle s’inscrit dans un mouvement plus large où l’AES, regroupant le Mali, le Niger et le Burkina Faso, se présente comme une force politique et géopolitique nouvelle. Dans ce cadre, Franklin Nyamsi a déjà rencontré les trois chefs d’État de la confédération : le Général Abdourahamane Tiani au Niger, le Colonel Assimi Goïta au Mali et le Capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso.

Cette triple audience traduit la volonté des dirigeants de l’AES de tisser un lien organique entre action politique, combat militaire et réflexion intellectuelle. Elle marque aussi la naissance d’un bloc panafricaniste cohérent, soutenu par des figures internationales reconnues comme Kemi Seba, Nathalie Yamb et Franklin Nyamsi.
L’alliance entre intellectuels et dirigeants
La remise de l’ouvrage L’impérial terrorisme par Franklin Nyamsi au Président Traoré illustre cette synergie. L’intellectuel offre non seulement une analyse critique du système néocolonial, mais aussi un outil de réflexion pour les dirigeants qui mènent la lutte sur le terrain.

Cette articulation entre pensée et action est au cœur du panafricanisme révolutionnaire : transformer les idées en leviers politiques pour affirmer la souveraineté africaine et tracer une voie propre dans le nouvel ordre multipolaire.
Une communion au service de la souveraineté
Au-delà du symbolisme, la rencontre de Ouagadougou manifeste une communion entre les peuples africains, leurs dirigeants et la diaspora afro-descendante. Elle envoie un message clair : le panafricanisme ne relève plus seulement du militantisme, il devient une réalité institutionnelle et stratégique incarnée par l’AES.

La visite du Professeur Franklin Nyamsi au Burkina Faso, après ses rencontres avec Tiani et Goïta, consacre une étape décisive dans l’ancrage intellectuel et politique du panafricanisme révolutionnaire. En conjuguant leadership politique, mobilisation populaire et réflexion critique, l’AES s’impose comme un laboratoire de la souveraineté africaine dans un monde en pleine recomposition.