En pleine crise politique, le gouvernement de transition de Guinée-Bissau a nommé Ilídio Vieira Té, ancien ministre des Finances et directeur de campagne d’Umaro Sissoco Embaló, au poste de Premier ministre et ministre des Finances. Cette décision relance les débats sur la nature réelle des événements survenus le 26 novembre, entre coup d’État apparent et scénario politique controversé.
Nomination officielle et interruption du processus électoral
Le service de la communication de la Présidence de la République a fait savoir, le vendredi 28 novembre, qu’un décret a officialisé la nomination d’Ilídio Vieira Té au poste de Premier ministre, cumulant également les fonctions de ministre des Finances. Ancien titulaire de ce ministère et directeur de campagne d’Umaro Sissoco Embaló, Té est connu comme l’un des proches collaborateurs du président sortant.
Cette annonce survient après la suspension soudaine du processus électoral, le 26 novembre, jour où Embaló aurait été emmené par des militaires vers le quartier général d’Amura, dans un climat de très forte tension à Bissau, selon des informations relayées par le média DW.
Arrestations, départ vers Dakar et soupçons de mise en scène
Parallèlement, Domingos Simões Pereira et d’autres figures politiques ont été arrêtés, avant qu’un ordre de libération ne soit annoncé, puis annulé. Les familles des détenus appellent à leur libération et sollicitent l’intervention de la communauté internationale.
Le départ d’Embaló pour Dakar, sous escorte militaire, tout comme ses interventions médiatiques alors qu’il était censé être retenu, nourrit les soupçons d’une possible mise en scène visant à bloquer les élections. La Guinée-Bissau se trouve désormais à la croisée des chemins : transition apaisée ou aggravation d’une crise institutionnelle déjà profonde ?
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