Dr. Franklin Nyamsi accuse Umaro Sissoco Embaló d’avoir orchestré un auto–coup d’État pour empêcher l’alternance démocratique en Guinée-Bissau. Selon lui, les réactions régionales et les faits observés confirment une mise en scène politique destinée à maintenir le régime sortant.
Les faits révélés autour de la crise en Guinée-Bissau
D’après le professeur Franklin Nyamsi, Umaro Sissoco Embaló, battu lors d’un scrutin d’environ 900 000 électeurs, aurait fabriqué un « auto–putsch » le 26 novembre 2025. Il aurait lui-même annoncé son « coup » via Jeune Afrique, avant de laisser son entourage, notamment le général Horta N’ta, communiquer auprès de la presse, a-t-il fait savoir dans une analyse publiée sur sa chaîne le 29 novembre 2025.
Le philosophe souligne plusieurs incohérences : l’exfiltration d’Embaló par un avion français ; l’absence totale de sanctions dans le communiqué conjoint de la CEDEAO et de l’Union africaine ; et la nomination comme Premier ministre d’Ilídio Vieira Té, ex-directeur de campagne d’Embaló. À Dakar, les positions divergentes entre le président Bassirou Diomaye Faye — protecteur d’Embaló — et le Premier ministre Ousmane Sonko, qui a dénoncé la mascarade, ont renforcé le malaise politique régional.
Analyse : une opération interne pour bloquer l’alternance ?
Pour Nyamsi, l’auteur de l’« impérial terrorisme », il ne s’agit pas d’un renversement, mais d’une opération interne destinée à bloquer l’alternance et à préserver le réseau du pouvoir sortant. Il qualifie la CEDEAO de « camorra politique » et appelle à soutenir le peuple bissau-guinéen ainsi que les officiers proches de l’héritage d’Amílcar Cabral.
Il estime que le maintien d’Horta N’ta et d’Ilídio Vieira Té constitue une menace pour la souveraineté africaine, et prédit une intensification de la mobilisation panafricaine contre ce qu’il décrit comme un régime « antipopulaire et anti-africain ».
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