Mardi 9 septembre 2025, Israël a mené une frappe aérienne à Doha visant des dirigeants du Hamas. Benjamin Netanyahu a revendiqué une opération indépendante. Le Qatar déplore un mort, et de nombreuses autorités étrangères dénoncent une violation flagrante de la souveraineté qatarie.
Israël revendique et justifie l’attaque
L’armée israélienne a confirmé avoir frappé des « hauts responsables » du Hamas, accusés d’avoir orchestré l’attaque du 7 octobre et de diriger la guerre contre Israël. Benjamin Netanyahu a déclaré : « Israël l’a initiée, Israël l’a menée et Israël en assume l’entière responsabilité ».
Le Premier ministre a ajouté que « l’époque où les chefs terroristes pouvaient jouir de l’immunité partout est révolue ». Selon le Hamas, certains responsables auraient survécu malgré des pertes humaines.
Le Qatar et l’ONU dénoncent une violation de souveraineté
Le Qatar a fermement condamné une « attaque lâche » ayant visé des immeubles résidentiels à Doha, où se trouvent des membres du bureau politique du Hamas. Le ministère de l’Intérieur a confirmé la mort du sous-officier Badr Saad Mohammed Al-Humaidi Al-Dosari et plusieurs blessés dans les forces de sécurité.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé une « violation flagrante » de la souveraineté du Qatar et appelé à œuvrer pour un cessez-le-feu permanent plutôt que d’alimenter l’escalade.
Vague de condamnations internationales
Plusieurs autorités politiques et internationales ont condamné l’attaque. Emmanuel Macron a jugé les frappes « inacceptables quel qu’en soit le motif » et a exprimé sa solidarité à l’émir du Qatar. Keir Starmer, Premier ministre britannique, a condamné une attaque risquant « d’intensifier l’escalade ». Le président palestinien Mahmoud Abbas a alerté sur une menace pour la « stabilité régionale ».
En Arabie saoudite, Mohammed ben Salman a dénoncé un « acte criminel » et assuré Doha de son soutien. Les familles d’otages israéliens, de leur côté, ont exprimé leur « profonde inquiétude » face aux risques que cette opération pourrait faire peser sur les captifs à Gaza.

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