Lors d’un entretien diffusé le 22 août 2025 par le journaliste Alain Foka, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, écarté du scrutin présidentiel du 25 octobre, a vivement critiqué la détérioration des relations entre Abidjan et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Il a qualifié cette tension de « crise absurde » qui va à l’encontre des liens historiques et culturels unissant les peuples d’Afrique de l’Ouest.
Selon Laurent Gbagbo, le président Alassane Ouattara mènerait « le combat d’autrui » en défendant « les positions de la France » face aux États de l’AES. L’ancien chef d’État estime que la Côte d’Ivoire doit impérativement entretenir des relations fraternelles avec ses voisins du Sahel : « Or, la Côte d’Ivoire ne peut pas vivre sans être en bonne relation avec le Mali, avec le Niger, avec le Burkina Faso. Nous sommes un bloc », a-t-il souligné.
Gbagbo prône la réconciliation régionale
Le fondateur du PPA-CI (Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire) a également annoncé son intention de se rendre dans les pays de l’AES pour « saluer la jeunesse et dialoguer avec elle », affirmant qu’en cas de retour au pouvoir, il « rétablirait les bases fraternelles » entre ces nations « en deux semaines ou un mois ».
Exclu de la présidentielle pour des raisons judiciaires, Laurent Gbagbo multiplie les prises de position publiques. Il reproche au président sortant Alassane Ouattara d’entretenir des tensions inutiles avec les pays du Sahel, estimant que ces divisions profitent à des puissances extérieures. Ses propos s’inscrivent dans un contexte de recomposition géopolitique en Afrique de l’Ouest, marqué par l’affirmation de l’AES et la remise en cause croissante de l’influence française.
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