Un décret publié le 24 octobre 2025 au Journal officiel de Madagascar acte la perte de la nationalité malgache d’Andry Rajoelina. Signé par le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo, il a provoqué de fortes réactions dans la classe politique.
Madagascar : l’ex-président Rajoelina perd sa nationalité
Selon le Journal officiel de Madagascar, la décision s’appuie sur l’article 42 du Code de la nationalité, qui prévoit que tout Malgache acquérant volontairement une nationalité étrangère perd la sienne d’origine. Le décret rappelle qu’Andry Rajoelina a obtenu la nationalité française en 2014, ce qui, selon les autorités actuelles, justifie sa déchéance.
L’annonce, relayée par Anadolu Agency, a déclenché une vive polémique : plusieurs anciens ministres dénoncent une « violation des textes », estimant que la compétence en matière de nationalité relève du président de la République et non du Premier ministre.
Un climat politique explosif
Cette mesure survient dans un contexte de tensions persistantes à Antananarivo, quelques semaines après la chute du régime Rajoelina à la suite des manifestations de la « Gen Z ». Le colonel Michaël Randrianirina, à la tête du mouvement de Refondation depuis le 17 octobre, a engagé une série de réformes et d’enquêtes ciblant les anciens responsables politiques.
Des perquisitions ont été menées chez plusieurs proches de l’ex-chef d’État, accentuant la fracture au sein du paysage politique malgache.
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