Face aux perturbations dans l’approvisionnement en carburant, le Mali accuse des acteurs extérieurs de tenter de provoquer une crise artificielle pour déstabiliser le pays. Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a réuni le corps diplomatique le 5 novembre pour exposer la position officielle du gouvernement et détailler les mesures engagées.
Crise du carburant : une situation « artificielle »
Abdoulaye Diop a expliqué que la « pénurie » de produits pétroliers observée ces derniers jours ne résulte pas d’une incapacité de l’État, mais d’une stratégie de déstabilisation. « Ce qui est convenu d’appeler pénurie des produits pétroliers est une situation artificiellement créée pour obtenir un soulèvement de la population », a affirmé M. Diop, dont l’intervention a été relayée par la plateforme Mali Online.
Selon lui, certains groupes armés terroristes seraient « sponsorisés de l’extérieur » et « coachés pour évoluer vers des techniques plus sophistiquées ». Le ministre affirme que le Mali dispose toujours des capacités d’importation et de distribution du carburant, et que les arrivages se poursuivent à Bamako et dans les régions.
Sous l’autorité du président de la transition, le général Assimi Goïta, un comité interministériel suit quotidiennement la situation et coordonne les solutions.
Nouveaux objectifs des groupes terroristes
Le ministre note un changement de stratégie : désormais, les groupes armés ne ciblent plus seulement les Forces armées maliennes (FAMa), mais aussi l’économie et les populations, afin « d’asphyxier le pays ».
Pour Abdoulaye Diop, ce changement traduit leur affaiblissement : « Ils ciblent des infrastructures économiques parce qu’ils n’arrivent plus à affronter nos forces de défense et de sécurité. »
Appel à la responsabilité diplomatique
Abdoulaye Diop a également invité les missions diplomatiques à communiquer avec prudence afin de ne pas alimenter la psychose ou relayer des informations susceptibles de fragiliser la situation nationale.
Le gouvernement réaffirme que le carburant continue d’arriver dans le pays et que la pénurie est artificielle et orchestrée pour déstabiliser le Mali. Les autorités assurent que les mesures engagées permettront de garantir l’approvisionnement, tandis que la lutte contre les groupes terroristes et les tentatives d’ingérence extérieure se poursuit.
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