Jeudi, le gouvernement nigérien a décidé de lancer Niger Air International, une compagnie aérienne nationale et internationale. Ce projet, soutenu par l’État et en partenariat avec Royal Air Maroc, doit améliorer la connectivité du pays et soutenir son développement, selon Xinhua.
Soutien de l’État et ouverture au privé
Le lancement de Niger Air International traduit une volonté forte des autorités de surmonter les contraintes géographiques du pays. Plusieurs régions, difficiles d’accès par route, bénéficieront de liaisons aériennes plus régulières. Cette compagnie contribuera ainsi à la cohésion nationale, en rapprochant les zones rurales isolées des centres urbains.
Le capital de Niger Air International sera majoritairement détenu par l’État, avec une ouverture à des investisseurs privés. Pour accélérer la mise en œuvre, un comité spécial supervise l’obtention du Certificat de Transporteur Aérien (CTA) et des documents nécessaires. Par ailleurs, une coopération technique avec Royal Air Maroc est envisagée pour bénéficier de son expertise dans la gestion opérationnelle et commerciale, nous a appris La Nouvelle Tribune.
Un levier pour l’économie et l’emploi
Au-delà du transport, le projet représente une opportunité de diversification économique. Il pourrait générer des milliers d’emplois directs et indirects, dans l’aéronautique, la logistique, le tourisme et les services associés. Les villes éloignées pourraient également profiter de meilleures connexions aux marchés, à la santé et à l’éducation. Ce projet devient ainsi un symbole de modernisation et de souveraineté nationale.
La création de Niger Air International s’inscrit dans une stratégie globale de désenclavement, de diversification économique et d’ouverture internationale. En s’appuyant sur un modèle mixte public-privé et en bénéficiant de l’expertise du Maroc, le Niger se donne les moyens de transformer son secteur aérien en véritable moteur de développement.
À lire aussi :
Nathalie Yamb dénonce les sanctions de l’Union européenne
Niger : Macron défend Bazoum, Yamb salue Tiani – deux visions opposées