Global Atomic accélère le développement de la mine Dasa au Niger

Au Niger, la société canadienne Global Atomic avance rapidement sur le projet Dasa, considéré comme l’un des gisements d’uranium les plus prometteurs du continent. Estimée à 68,1 millions de livres d’U₃O₈, la mine doit produire sur plus de 20 ans et contribuer à repositionner le pays sur la carte mondiale du nucléaire civil.

Un projet majeur au sud d’Arlit

Le 15 octobre 2025, Global Atomic a annoncé une levée de 20 millions CAD (≈ 14,2 millions USD) pour financer son projet Dasa au Niger, évalué à 68,1 millions de livres d’uranium sur 23 ans. Le coût initial, estimé à 424,6 millions USD, doit être partiellement couvert par une facilité de dette de 295 millions USD en négociation avec une banque américaine.

Le gisement de Dasa, situé à 105 km au sud d’Arlit, relève de la Société Minière de Dasa SA (SOMIDA), détenue à 80 % par Global Atomic et 20 % par l’État nigérien. Depuis 2022, la société a lancé la construction des rampes souterraines, l’installation des réseaux électriques et la gestion de l’eau du site.

En 2024, les équipes ont atteint la zone de minerai principale et sécurisé les accès. Quatre contrats d’approvisionnement conclus avec des partenaires nord-américains et européens couvrent déjà 43 % de la production prévue pour les premières années.

Avancées techniques en 2025

Au premier semestre 2025, les travaux se concentrent sur la préparation de la plante de traitement, la ventilation, et la construction de logements pour 260 employés. La société a célébré 1 000 jours sans accident en mai 2025, marquant une étape clé dans la gestion du projet.

Une grue de 90 tonnes doit être installée pour les prochains équipements lourds. Les entrepreneurs EPCM finalisent la conception détaillée avant la mise en service prévue pour 2026.

Rentabilité et partenariats internationaux

  • L’étude de faisabilité 2024 évalue le projet à :
  • 917 millions USD de valeur nette,
  • 57 % de rendement interne,
  • et un retour sur investissement de 2,2 ans.

La société bénéficie du soutien d’une banque de développement américaine (DFC) et d’investisseurs privés. Ces financements devraient garantir la finalisation du projet dans les délais. Avec la mine Dasa, le Niger s’affirme à nouveau comme acteur central de l’uranium africain. Si la stabilité politique se maintient, la production pourrait démarrer dès 2026, plaçant le pays au cœur des stratégies énergétiques du continent.

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