Seize militaires, dont un brigadier-général et un colonel, ont été arrêtés samedi au Nigeria pour une tentative présumée de renversement du président Bola Ahmed Tinubu. Cette affaire relance les inquiétudes sur la stabilité politique du pays et met en lumière les tensions persistantes au sein de l’armée.
Au Nigeria, seize officiers arrêtés, l’armée garde le silence
Selon Anadolu Agency, dans un article publié le 19 octobre 2025, les officiers arrêtés auraient tenu des réunions secrètes pour exprimer leur mécontentement envers le gouvernement et planifier un coup d’État sanglant visant plusieurs hauts responsables civils et militaires.
Une commission d’enquête composée d’environ vingt officiers a été créée pour interroger les suspects et recueillir les preuves disponibles. L’armée nigériane, pour l’heure, reste silencieuse sur le déroulement de l’affaire, mais des sources internes évoquent une approche prudente afin d’éviter toute fuite d’information.
Parallèlement, Afrik.com rapporte que l’information initiale provient du média Sahara Reporters. Les officiers mis en cause sont actuellement détenus dans un lieu tenu secret, tandis que l’état-major nigérian considère ce dossier comme une menace directe à l’ordre constitutionnel et à la sécurité nationale.
Un climat politique tendu et un risque de purge militaire
Cette affaire intervient dans un contexte marqué par une instabilité politique et sociale persistante. Le Nigeria, confronté à des insurrections djihadistes dans le nord-est, à des violences intercommunautaires et à un banditisme endémique, voit sa cohésion interne mise à l’épreuve. Malgré les réformes économiques et sécuritaires promises par le président Tinubu, la situation reste précaire, alimentant frustrations et divisions, y compris au sein de l’armée.
Selon Afrik.com, cette tentative présumée de putsch pourrait entraîner une réorganisation interne des forces armées, voire une purge des éléments jugés déloyaux. Les seize militaires devraient être présentés devant une cour martiale dès la fin de l’enquête, tandis qu’une procédure parallèle pourrait être ouverte si des complicités civiles étaient confirmées.
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