Le Royaume-Uni prépare une mission multinationale de plus de 100 millions £ pour l’Ukraine

Le Royaume-Uni envisage d’engager plus de 100 millions de livres dans une éventuelle mission militaire en Ukraine, conditionnée à un accord de paix entre Moscou et Kiev. Le ministre de la Défense, John Healey, évoque une « nouvelle ère de menaces » pour l’Europe et plaide pour une stratégie de défense élargie, rapporte Sky News dans un article relayé le 20 octobre 2025.

Une coalition internationale menée par le Royaume-Uni pour l’Ukraine

Selon Sky News, le ministre britannique de la Défense, John Healey, a annoncé que Londres préparait ses troupes à rejoindre une « Force multinationale Ukraine », composée d’environ 30 nations partenaires. Cette coalition, formée au cours des six derniers mois, serait chargée de sécuriser les frontières, les cieux et les infrastructures stratégiques du pays si un cessez-le-feu durable entrait en vigueur entre Moscou et Kiev.

Healey a précisé qu’une partie du financement était déjà engagée, soulignant que l’investissement total dépasserait « largement » les 100 millions de livres, en complément des 4,5 milliards £ d’aides militaires accordées à Kiev depuis le début de l’année. Le ministre a ajouté que Volodymyr Zelenskyy considère la Grande-Bretagne comme son « allié le plus proche », tandis que Vladimir Poutine la perçoit comme « son ennemi numéro un ».

Une doctrine de défense repensée

Dans un discours prononcé à la Mansion House de Londres, Healey a affirmé que le monde entrait dans une « nouvelle ère de menaces », marquée par la multiplication des crises régionales et l’instabilité européenne croissante.
Il a rappelé que le risque de guerre sur le continent n’avait jamais été aussi élevé depuis 1945, soulignant la nécessité pour les États européens d’adapter leurs outils de défense à un environnement géopolitique plus tendu, nous fait savoir le média britannique.

Le plan britannique prévoit une hausse progressive du budget de la défense jusqu’à 5 % du PIB d’ici 2035, avec une refonte stratégique centrée sur la résilience nationale, la coopération européenne renforcée et la modernisation de la dissuasion nucléaire. Healey a également insisté sur la coopération accrue avec la France, dans le cadre d’une « coalition de volontés » visant à consolider la sécurité collective du continent et renforcer la capacité de réaction rapide face aux menaces russes.

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