Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a réaffirmé, mercredi 3 septembre 2025, à Pékin, l’engagement de son pays aux côtés de la Russie, promettant un soutien militaire dans le conflit ukrainien. Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’un traité de coopération signé en 2024 entre Moscou et Pyongyang.
Une rencontre bilatérale à Pékin
Les présidents Vladimir Poutine et Kim Jong-un se sont rencontrés dans la capitale chinoise, à l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le Kremlin a salué la présence nord-coréenne et le rôle déjà joué par ses troupes dans la défense de la région russe de Kursk, attaquée par les forces ukrainiennes en 2024.
En juin 2024, Moscou et Pyongyang avaient signé un accord de coopération comprenant des dispositions de défense mutuelle. Selon cet accord, la Corée du Nord a envoyé des troupes pour épauler l’armée russe, une contribution que Moscou qualifie de « lutte commune contre le néonazisme actuel ».
Une rhétorique idéologique et mémorielle
Kim Jong-un a qualifié l’aide à la Russie de « devoir fraternel », renforçant l’image d’une solidarité idéologique. Moscou a promis d’ériger un monument à la mémoire des soldats nord-coréens tombés en territoire russe. Cette alliance s’inscrit dans la stratégie russe de « désnazification » de l’Ukraine, accusée de glorifier certaines figures nationalistes liées à l’Allemagne nazie.
La coopération militaire entre la Corée du Nord et la Russie illustre une convergence stratégique face au conflit en Ukraine. Pyongyang cherche à renforcer son rôle sur la scène internationale, tandis que Moscou s’appuie sur ce partenariat pour légitimer sa lutte contre les nationalismes ukrainiens qu’elle assimile au néonazisme.
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