L’AES lance sa banque d’investissement, un nouvel outil financier régional

L’Alliance des États du Sahel (AES) franchit une nouvelle étape institutionnelle avec la création officielle de sa banque régionale d’investissement. La validation et la signature de ses statuts donnent une existence juridique à un outil présenté comme central pour le financement du développement dans l’espace sahélien.

Une création juridique actée à Bamako

La Banque confédérale pour l’investissement et le développement de l’Alliance des États du Sahel (BCID-AES) est désormais constituée sur le plan juridique. L’information a été rendue publique le 12 décembre 2025 par le ministre burkinabè de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, à l’issue d’une réunion tenue à Bamako avec ses homologues nigérien et malien.

Création de la BCID-AES par l’Alliance des États du Sahel
Crédit photo : Agence Ecofin — Annonce de la création de la BCID-AES à Bamako, le 12 décembre 2025.

Les ministres ont présenté au président de la Confédération, Assimi Goïta, les conclusions des travaux techniques engagés depuis plusieurs mois. Ceux-ci ont abouti à l’adoption formelle des statuts, concrétisant un projet annoncé fin mai 2025 visant à doter l’AES d’un instrument financier commun destiné à accompagner ses grandes priorités économiques et infrastructurelles, selon Agence Ecofin.

Un futur bras financier stratégique

La BCID-AES est appelée à mobiliser des ressources publiques et à financer des projets jugés prioritaires par les États membres, notamment dans les domaines des infrastructures, de l’agriculture, de l’énergie, de la sécurité alimentaire et du soutien au secteur privé. Conçue sur le modèle des banques régionales de développement africaines, l’institution entre désormais dans une phase opérationnelle.

Les prochaines échéances porteront sur la désignation de son équipe dirigeante, l’organisation de sa gouvernance interne et la recherche de financements complémentaires. Des zones d’ombre demeurent toutefois, en particulier sur le niveau du capital de départ et sur une éventuelle ouverture à des partenaires extérieurs, des éléments déterminants pour apprécier sa capacité à financer des projets d’envergure dans un espace sahélien aux besoins importants.

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