En visite officielle au Burkina Faso, le député sénégalais et militant anti-impérialiste Guy Marius Sagna a salué la vision panafricaniste du capitaine Ibrahim Traoré, lors des Rencontres internationales Carrefour africain Thomas Sankara. L’événement, organisé à Ouagadougou, a réuni des délégations venues de vingt-deux pays africains pour réfléchir aux voies d’une renaissance du continent autour d’un idéal de souveraineté et de dignité partagée.
Un discours d’engagement et de reconnaissance
S’exprimant devant le président burkinabè, Guy Marius Sagna a déclaré qu’une lutte décisive oppose aujourd’hui « deux camps » sur le continent africain : celui « de celles et ceux qui ont choisi le néocolonialisme » et celui « de celles et ceux qui ont choisi la dignité, la souveraineté et la libération », nous a appris le canal Burkina24 TV dans une vidéo publiée le 18 octobre 2025.
Selon lui, le Burkina Faso incarne désormais « le camp de la résistance », un bastion de la révolution africaine face à l’impérialisme occidental. Le député a rendu hommage au capitaine Traoré, qu’il a qualifié de « camarade président du Faso » ayant su « diriger de manière fort admirable le camp de la libération ».
La vigilance face au retour de l’impérialisme
Évoquant les enseignements de Thomas Sankara, Sagna a rappelé que « l’impérialisme est un très mauvais élève ». Il a averti que, malgré les victoires politiques obtenues par le Burkina Faso et ses partenaires du Mali et du Niger, « il ne s’avouera jamais vaincu ». « Il va tout faire, il va manipuler, il va corrompre, il va tenter d’assassiner », a-t-il prévenu, en appelant à la consolidation de la conscience révolutionnaire et à l’« armement moral, politique et idéologique » des peuples africains.
Un hommage vibrant au leadership du capitaine Traoré
Guy Marius Sagna a exprimé sa gratitude envers le chef de l’État burkinabè pour « avoir compris qu’il fallait armer et réarmer politiquement la jeunesse africaine ». Il a ajouté : « Il nous faudrait des milliers, des millions de capitaine Ibrahim Traoré si nous voulons gagner. » Cette déclaration, largement reprise par les médias panafricains, traduit selon lui la nécessité d’un leadership collectif enraciné dans les valeurs révolutionnaires et le service du peuple.
Un manifeste pour un nouveau panafricanisme
À l’issue de la semaine de travaux, les participants ont remis au président burkinabè un « Manifeste pour un nouveau panafricanisme », document fondateur appelant à une refondation idéologique du continent.
Le texte, lu par Guy Marius Sagna, insiste sur la mémoire historique, la solidarité révolutionnaire et l’éducation libératrice comme piliers d’une Afrique nouvelle.
« Nous refusons d’être de simples témoins », y lit-on, « nous choisissons d’être les architectes actifs d’une Afrique libérée, unie et souveraine. »
Le manifeste plaide pour une éducation panafricaine, l’inclusion des jeunes dans la gouvernance, la promotion des savoirs endogènes et la défense d’une conscience géopolitique indépendante face aux modèles néocoloniaux.
L’appel à la jeunesse africaine
En conclusion, le texte proclame que « les ennemis d’un peuple sont ceux qui le maintiennent dans l’ignorance » et exhorte la jeunesse à « oser inventer l’avenir ».
Le capitaine Ibrahim Traoré, recevant la délégation, a salué l’initiative et rappelé que l’éducation et la conscience historique demeurent les fondements de la souveraineté africaine. « Il faut choisir son camp », a-t-il déclaré, soulignant que la lutte contre l’impérialisme passe désormais par la maîtrise du savoir, la discipline et l’unité.