Chaque semaine, plus de 14 millions de mouches mâles stériles sont relâchées à la frontière entre le Panama et la Colombie.
Ces mouches, rendues stériles par irradiation, s’accouplent avec des femelles sans donner naissance à une descendance, ce qui diminue progressivement la population du parasite.
Un parasite réapparu après des décennies
Cette stratégie vise à contenir la mouche-berneuse (Cochliomyia hominivorax), une espèce éradiquée aux États-Unis et au Mexique des années 1960 et 1990. Mais l’apparition d’un nouveau foyer au Mexique a relancé les inquiétudes dans toute la région.
En mai dernier, les autorités américaines ont suspendu les importations de bétail, de chevaux et de bisons à la frontière sud, pour éviter toute réintroduction sur leur territoire, selon la secrétaire de l’USDA, Brooke Rollins.
La mouche cause des infestations graves, voire la mort d’animaux en deux semaines. Elle menace aussi les animaux sauvages, les animaux de compagnie, et parfois l’homme.
Une solution écologique, mais à surveiller
Les États-Unis, en coopération avec plusieurs pays d’Amérique centrale, ont mis en place une usine au Panama capable de produire plus de 100 millions de mouches stériles chaque semaine.
Ce centre est financé conjointement par le Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) et le ministère panaméen du Développement agricole.
La libération massive de mouches stériles est une solution écologique prometteuse, mais elle exige un suivi rigoureux afin d’éviter des déséquilibres inattendus dans les écosystèmes locaux.