Le 18 avril 1955, dans une chambre de l’hôpital de Princeton, Albert Einstein a rendu son dernier souffle. Officiellement, c’est la fin d’un génie. Officieusement, c’est le début d’un incroyable mystère : le cerveau du savant va être subtilisé dans le plus grand secret.
Ce que personne n’imagine à ce moment-là, c’est que l’organe de l’homme le plus célèbre de son époque va entamer un voyage clandestin, loin des laboratoires officiels.
Car Einstein n’était pas seulement le père de la relativité et de la célèbre formule E=mc² — il était le symbole vivant de la science moderne. Et même si c’est pour ses travaux sur l’effet photoélectrique qu’il reçoit le prix Nobel de physique en 1921, c’est son cerveau que certains rêvent d’analyser… en secret.
L’autopsie interdite du docteur Harvey
Albert Einstein s’est éteint à l’âge de 76 ans à l’hôpital de Princeton. Intrigués par les circonstances de sa mort, ses proches ont réclamé une autopsie. Elle a été confiée à Thomas Harvey, un médecin légiste réputé. Officiellement, sa mission consiste à déterminer la cause du décès — une rupture d’anévrisme de l’aorte abdominale.
Mais il va plus loin. Sans autorisation de la famille ni des autorités hospitalières, il conserve l’organe dans des bocaux de formol, espérant y déceler des caractéristiques exceptionnelles.

Après l’avoir prélevé en secret, Harvey transporte le cerveau d’Einstein jusqu’à l’Université de Pennsylvanie. Il pèse 1230 grammes, soit moins que la moyenne masculine (1 350). Première révélation : le génie du physicien ne tient pas à la taille de son cerveau.
Il photographie l’organe, mesure les plis du cortex, puis le découpe en 240 fragments. Il en prépare des lamelles pour analyse microscopique… puis disparaît avec les échantillons, sans rien publier.
Le retour inattendu du cerveau
En 1978, un jeune journaliste du nom de Steven Levy retrouve Harvey à Wichita, Kansas. Le médecin conserve toujours les fragments dans des bocaux en verre. Son article relance l’affaire.
Ce n’est qu’en 1998 que Harvey remet les derniers échantillons à Princeton. Il reviendra publiquement sur l’affaire en 2005, peu avant sa mort.
Aujourd’hui, les restes du cerveau sont exposés au Mütter Museum de Philadelphie. Et la science poursuit, encore et toujours, sa quête du mystère de l’intelligence.