Plus de 1 700 personnes ont été déplacées dans les États du Kordofan du Nord et du Darfour du Nord, au Soudan, selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié dimanche et cité par l’agence Anadolu. Les violences entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF) continuent de dévaster le pays.
Violences au Kordofan
Dans un communiqué publié le 19 octobre 2025, l’OIM indique que 230 personnes ont fui la localité d’Al-Mazroub, dans le Kordofan du Nord, à la suite d’une dégradation rapide des conditions sécuritaires.
Les autorités soudanaises ont confirmé le meurtre d’un chef tribal et de plusieurs notables locaux, attribué aux milices de la RSF, qui ont toutefois nié toute implication. Ces violences traduisent la fragmentation croissante des alliances tribales dans la région.
Fuite au Darfour
Toujours selon l’OIM, 1 500 autres civils ont été contraints de quitter la zone d’Abu Gamra, au nord du Darfour, pour rejoindre la région de Kornoï, où la situation reste « hautement tendue et instable ».
Le gouverneur régional, Minni Arko Minnawi, a annoncé que des forces alliées à l’armée avaient repris le contrôle d’Abu Gamra, précédemment tenue par la RSF. Cette victoire symbolique ne cache toutefois pas la précarité humanitaire qui s’aggrave dans la région.
Conflit prolongé
Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre civile entre l’armée nationale et les Forces de soutien rapide. Selon les estimations de l’ONU, plus de 20 000 personnes ont été tuées et 14 millions déplacées. Certaines universités américaines estiment que le bilan réel pourrait atteindre près de 130 000 morts.
Ces affrontements s’inscrivent dans une lutte prolongée pour le contrôle du territoire, alors que l’armée reprend progressivement des positions stratégiques à Khartoum et dans le Nil Blanc.


