Le Mali dévoile sa Charte nationale pour la paix et la réconciliation

Le président de la Transition du Mali, Assimi Goïta, remet officiellement le projet de Charte nationale pour la paix et la réconciliation lors d'une cérémonie solennelle à Bamako.

Lors d’une cérémonie tenue à Bamako le 22 juillet 2025, le Général Assimi Goïta, président de la Transition, a dévoilé le projet de Charte nationale pour la paix et la réconciliation.

La cérémonie a réuni des représentants du gouvernement, de la société civile, du corps diplomatique et des autorités traditionnelles.

Lors de cet événement, le chef de l’État a appelé à faire de cette Charte “une boussole vivante” pour renforcer l’unité, la souveraineté et la cohésion sociale.

Ce discours structurant, ponctué d’appels à l’unité, met en lumière la volonté du Mali de répondre à ses défis à travers une démarche souveraine, inclusive et enracinée dans ses propres valeurs.

Une réponse souveraine aux ingérences extérieures

Dans un contexte marqué par des années d’instabilité, Goïta a souligné que cette Charte constitue le résultat d’un dialogue inter-malien, conduit “à l’abri de toute ingérence extérieure”.

Il a dénoncé les initiatives précédentes qui, selon lui, servaient des intérêts étrangers :

“Le processus de dialogue entamé sous l’égide d’acteurs extérieurs avait été hypothéqué pour servir d’autres intérêts”. La nouvelle Charte, quant à elle, a mobilisé toutes les couches de la société, y compris les Maliens de la diaspora : “Elle a consulté l’ensemble des couches socioprofessionnelles du pays, les Maliens établis à l’extérieur et les différentes institutions de l’État”.

Un message fort face aux fractures et pressions

Le Président Goïta a évoqué les fractures communautaires, les séparatismes, et les pressions géopolitiques qui ont affecté le pays : “Notre État a été victime de manœuvres géopolitiques, de pressions exogènes et de stratégies visant à diluer sa souveraineté”. Face à ces menaces, Goïta a salué la résilience du peuple malien : “Le discernement et l’esprit de responsabilité du peuple malien ont permis de contrecarrer cette tentative et de préserver l’essentiel”, a-t-il déclaré.

Une Charte pour refonder la nation

Selon le président, la Charte s’impose comme une référence pour l’ensemble des politiques publiques et pour le vivre-ensemble :


“Elle guidera nos institutions, nos autorités traditionnelles, notre société civile et chaque citoyen dans la quête d’un Mali apaisé et uni”. Parmi les thématiques abordées figurent la gouvernance, l’éducation, la lutte contre la corruption, la gestion des ressources naturelles, les médias et la sécurité. Il en appelle à l’appropriation collective de ce texte : “La paix, la réconciliation et la cohésion nationale sont les conditions sine qua non pour la vie harmonieuse en société”.

Le discours du président Assimi Goïta incarne la volonté d’un pays de prendre son destin en main, à travers des mécanismes de résolution de conflits internes et légitimes. La Charte, loin d’être un texte symbolique, est posée comme un outil actif de refondation nationale.

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