L’Iran prêt pour la guerre, sans renoncer à son programme nucléaire

Le président iranien s’exprime devant un micro, debout près du drapeau national.

Dans une interview exclusive accordée à Al Jazeera, transmise le 23 juillet 2025, le président iranien Masoud Pezeshkian a affirmé que Téhéran maintiendra l’enrichissement d’uranium à des fins pacifiques, tout en avertissant qu’il se tient prêt à une confrontation armée avec Israël si celle-ci devenait inévitable.

Alors que les combats se sont calmés après 12 jours d’escalade, le chef d’État assure que son pays renforcera ses capacités de défense, en dépit des frappes israéliennes visant ses infrastructures nucléaires.

Une riposte assumée et des forces en alerte

Pezeshkian a prévenu que l’Iran est pleinement préparé à faire face à une nouvelle offensive :

“Nous sommes totalement prêts pour tout nouveau mouvement militaire israélien. Nos forces armées sont prêtes à frapper profondément Israël une nouvelle fois.” Peu confiant dans un cessez-le-feu qu’il juge fragile, il ajoute : “Nous ne sommes pas très optimistes. C’est pourquoi nous nous préparons à tous les scénarios possibles”, a-t-il confié au média qatari.

Le président iranien rejette toute volonté de développer une arme nucléaire, invoquant des principes politiques, religieux et stratégiques : “Nous rejetons catégoriquement la possession d’armes nucléaires.”

Il réaffirme néanmoins l’importance du dialogue, précisant que toute négociation à venir devra s’appuyer sur un compromis mutuellement avantageux.

Entre défense militaire et espoir diplomatique

Le dirigeant a par ailleurs rapporté que les récentes frappes israéliennes avaient causé plus de 900 morts, en majorité des civils, et visé des figures majeures du complexe militaire et scientifique iranien. Selon lui, ces attaques visaient à désorganiser la hiérarchie nationale, mais il affirme qu’elles ont « échoué« .

Les déclarations de Pezeshkian révèlent une stratégie à double facette : défense militaire et ouverture diplomatique. L’Iran se prépare au conflit tout en laissant une voie possible au dialogue. Reste à déterminer si la voie diplomatique pourra encore prévaloir sur le conflit.

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