La militante panafricaniste Nathalie Yamb, conseillère spéciale du président nigérien Abdourahamane Tiani, a dénoncé la crise profonde que traverse la France. Ses propos font écho à une mobilisation sociale d’ampleur, marquée par une grève générale le 18 septembre et par la multiplication des manifestations contre le gouvernement.
Un pays en chute libre selon Nathalie Yamb
Avec des propos sans détour publiés sur X, Nathalie Yamb a interpellé les grandes institutions internationales au sujet de la crise française : « J’appelle le FMI, la Banque Mondiale, l’Union africaine, l’AES et l’ONU à se pencher sur le cas de la France, ce pays instable, endetté, sans gouvernement, en chute libre dans les benchmarks économiques. »
Puis elle a ajouté que la France « a connu 5 premiers ministres depuis 2024, et dont le dictateur retranché dans son palais envoie ses milices réprimer et frapper les populations civiles qui protestent dans la rue. »
Elle souligne le paradoxe d’une France prompte à critiquer l’Afrique, mais qui, de son côté, connaît une succession de crises politiques et sociales.
La grève du 18 septembre, un signal d’alarme social
Le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 500 000 manifestants, tandis que l’intersyndicale en revendiquait plus d’un million. Le 18 septembre, la mobilisation nationale a rassemblé des foules dans tout le pays, perturbant les transports, la santé, l’éducation et l’administration, selon l’agence Xinhua.
Plus de 80 000 agents, appuyés par des blindés et canons à eau, ont été déployés, entraînant environ 300 interpellations. Le climat social reste tendu, nourri par la baisse du pouvoir d’achat et des réformes impopulaires.
Endettement record et fragilité politique
La contestation sociale s’ajoute à une situation économique déjà tendue. L’endettement public dépasse désormais 3 300 milliards d’euros, soit 114 % du PIB, tandis que le déficit continue de se maintenir bien au-delà des seuils fixés par l’Union européenne.
Politiquement, l’instabilité s’accentue : depuis 2024, cinq Premiers ministres se sont succédé. La chute de François Bayrou, remplacé par Sébastien Lecornu, illustre cette fragilité institutionnelle.
À l’international, la dégradation de la note souveraine de la France par l’agence Fitch a été interprétée comme un avertissement sévère. Elle traduit l’inquiétude des marchés face à l’affaiblissement budgétaire et aux divisions politiques internes.
Entre instabilité gouvernementale, dette publique croissante et mobilisations sociales massives, la France traverse une crise de confiance majeure. La grève générale du 18 septembre en est un révélateur.
Les critiques de Nathalie Yamb prennent dans ce contexte une résonance particulière : elles rappellent que les leçons que Paris se permet de donner à l’Afrique devraient d’abord s’appliquer à sa propre situation intérieure.
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Plus que juste, la France est un pays faillite en décomposition très avancée !!!! Elle doit être placée sous tutelle de l’AES!!!!