Cameroun : Maurice Kamto exclu de la présidentielle 2025

Maurice Kamto au Conseil constitutionnel lors de l’examen de sa candidature

Le Conseil constitutionnel du Cameroun a confirmé, le 5 août 2025, le rejet de la candidature de l’opposant Maurice Kamto à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, validant ainsi une décision initiale d’Élécam.

Ce contenu analyse les motifs, les réactions politiques et les implications pour le paysage démocratique camerounais.

Kamto écarté dès la sélection des candidatures

Le 26 juillet 2025, l’organe électoral Élécam a validé seulement 13 candidatures sur 83 déclarées, excluant Maurice Kamto au motif que le parti MANIDEM, dont il dépendait, aurait présenté plusieurs investitures en même temps.

Kamto a été déclaré inéligible sur cette base, selon les règles électorales en vigueur.

Le Conseil constitutionnel confirme l’exclusion

Maurice Kamto a déposé un recours dans les délais légaux devant le Conseil constitutionnel, qui a jugé sa requête « non fondée » le 5 août 2025, sous la présidence de Clément Atangana. La décision est sans appel.

Des militants du MRC et sympathisants de Kamto ont manifesté à Yaoundé, face au Palais des Congrès. La police a dispersé les foules à l’aide de gaz lacrymogène, et des arrestations ont eu lieu.

Human Rights Watch et d’autres organisations ont dénoncé l’exclusion comme une menace pour la crédibilité du scrutin. Elles estiment que la décision nuit à la liberté politique et affaiblit la compétitivité de l’élection.

Un scrutin contesté sans opposition majeure

Avec Kamto hors course, le président sortant Paul Biya, âgé de 92 ans, candidat à un huitième mandat, voit ses chances renforcées.

Maurice Kamto et ses avocats annoncent qu’ils saisiront désormais des instances africaines de protection des droits de l’homme, persistant dans leur démarche légale et politique, à l’instar de leur stratégie post‑2018.

La confirmation de l’exclusion de Maurice Kamto par le Conseil constitutionnel marque un tournant décisif dans la présidentielle camerounaise de 2025.

Privé d’un opposant majeur, le scrutin du 12 octobre se déroule dans un climat de méfiance, où la légitimité du processus électoral est fortement contestée.

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