Liberia — Les États-Unis ont entamé des discussions avec le gouvernement libérien pour renforcer leur présence dans le secteur des minerais stratégiques, une ressource clé pour les technologies et l’industrie énergétique mondiale, selon un article relayé par la chaîne internationale RT, le 20 octobre 2025.
Coopération économique renforcée
À Washington, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a reçu la ministre libérienne des Affaires étrangères Sara Beysolow Nyanti pour examiner les moyens d’élargir la coopération bilatérale. Le média russe rapporte que la rencontre a porté sur l’investissement américain dans les minéraux essentiels du pays, avec pour objectif de créer des emplois et de stimuler la croissance économique.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité du programme de la Millennium Challenge Corporation (MCC), déjà active au Liberia à travers un financement de 257 millions de dollars destiné à moderniser les infrastructures électriques et routières.
Ressources et critiques
Première république indépendante d’Afrique, le Liberia attire désormais l’attention en raison de gisements prometteurs de lithium, cobalt, manganèse, uranium et néodyme. Le président Joseph Boakai a déclaré que ces découvertes, issues d’études géologiques menées sur plusieurs décennies avec le soutien de la Chine, pourraient attirer jusqu’à 3 milliards de dollars d’investissements étrangers.
Cependant, cette politique suscite des critiques internes. L’activiste libérien Emmanuel Gonquoi estime que ces accords relèvent d’un « emballage colonial » visant à rebaptiser l’exploitation économique sous le nom de coopération internationale.
Il affirme que Washington cherche avant tout à sécuriser ses intérêts miniers, comme en République démocratique du Congo, où un accord similaire aurait donné aux États-Unis un accès privilégié au cobalt et au cuivre en échange d’un appui sécuritaire, selon le média international RT.
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